
Frédérique Pfrunder, déléguée générale du Mouvement Associatif, parle du partenariat avec AssoConnect

Le partenariat entre le Mouvement Associatif et AssoConnect s’est noué autour de la création de leur base de données. Une organisation simple et efficace qui leur permet de gérer simplement plus de 600 000 associations, fédérations et coordinations.
Retour en vidéo sur la genèse du partenariat avec Frédérique Pfrunder, déléguée générale du Mouvement Associatif.
Le Mouvement Associatif c’est quoi ?
Le Mouvement Associatif est une association qui regroupe de très nombreuses associations, fédérations et coordinations. Sa mission est d’être leur porte-parole et d’animer les dynamiques inter-associatives, pour rassembler autour d’un projet de société commun.
Nous sommes la tête de réseau des têtes de réseaux associatives : ce sont environ 600 000 associations qui sont ainsi représentées.
D’où vient votre besoin d’outil ?
Le Mouvement Associatif regroupe beaucoup d’associations, mais c’est une petite structure avec des besoins professionnels et des ressources relativement limitées.
On a besoin d’avoir des outils qui nous facilitent la vie, parce que les salariés ont peu de temps et beaucoup de choses à faire : plus on en a qui nous permettent d’être efficaces, mieux c’est !
On a travaillé pendant longtemps avec des outils assez basiques, des fichiers Excel, etc. À un moment donné, il nous a semblé nécessaire de passer au stade supérieur et d’en avoir des plus performants.
Pourquoi avoir choisi AssoConnect ?
On a d’abord élaboré un cahier des charges, notamment pour notre système de gestion de contacts.
On avait du mal à le gérer uniquement avec un tableau Excel, sachant que dans le monde associatif, on a des fédérations, des coordinations, des personnes qui sont dans plusieurs associations, etc. On a des besoins de tri et d’identification assez importants.
À partir de là , nous avons échangé avec quelques acteurs. Nous connaissions AssoConnect, pas tellement pour leur produit, mais en tant qu’acteur de la transition numérique. C’est dans ce cadre que l’on a échangé avec AssoConnect et que la solution proposée nous a parue intéressante pour nos besoins.
L’outil est très simple et facile d’accès. En partant de la gestion des fichiers contacts, on s’est dit qu'il était intéressant d’avoir aussi un outil qui nous permettait d’améliorer notre système de comptabilité et nos entrées comptables. Le fait d’avoir un "tout-en-un" nous a semblé très pratique, avec un logiciel ergonomique et attractif.
Comment s’est passée la prise en main ?
Il y a eu une formation d’une partie de l’équipe sur l’outil. On a également fait appel à AssoConnect pour des points bilatéraux sur un certain nombre de choses, pour parfaitement adapter notre comptabilité sur la plateforme.
Tout s’est très bien passé, avec un service réactif qui a répondu à nos demandes en général très rapidement.
En quoi le numérique est-il un enjeu clé ?
Il y a un réel besoin des associations de s’équiper. Au-delà de l’outillage, les associations de façon générale ont des enjeux par rapport à la transition numérique. C’est important qu'elles se saisissent de ces questions-là . Elles ont aussi un rôle auprès de leurs membres pour faire connaître ces enjeux, et accompagner dans cette transition numérique les publics plus fragiles, plus éloignés de ces défis.
Et il y a de nombreux enjeux qui sont également très importants pour les associations en tant qu’acteur de la société civile et acteur citoyen, autour de ce que sont ces outils numériques, de la gestion des données, de la façon dont ils sont appropriés par la société dans son ensemble. Les associations doivent participer au débat pour une transition numérique juste, solidaire et qui ne laisse pas de côté tout un pan de la population.
Quel est l’impact de la Covid-19 sur les usages ?
La période de crise sanitaire et de confinement a mis un coup d’accélérateur à ces pratiques numériques. Celui-ci n’était pas complétement volontaire, mais s’avérera peut-être utile et intéressant.
De ce point de vue là , je pense que les associations ont une capacité à être créatives et réactives. On a énormément d’exemples d’associations qui ont développé des actions numériques et ont réussi à transformer leurs pratiques et leurs actions pour garder le contact avec leurs bénévoles et leurs adhérents. Elles ont transformé leur mode de faire en utilisant le numérique. Je pense vraiment qu’on pourra en tirer un certain nombre d’enseignements dans les semaines et mois à venir.
Maintenant, évidemment, la situation n’est pas la même pour une petite association locale et des grosses structures fédératives. Celles-ci ont un rôle à jouer pour accompagner leur réseau dans cette transition, pour être à la pointe de ces questions-là et faire en sorte que les associations jouent pleinement leur rôle sur ces sujets.
L’association, c’est le lieu du lien social. C’est avant tout des gens qui se rencontrent et parlent entre eux. C’est certain que c’est un bouleversement quand on ne peut plus se voir. Il y a beaucoup d’associations qui n’avaient pas l’habitude d’utiliser des moyens de communication à distance ou d’organiser des visioconférences, mais qui le font maintenant. Cela a conduit à une montée en compétences de leurs bénévoles sur ces sujets.
Les associations organisent de nombreuses formations en leur sein. Beaucoup ont été adaptées pour se faire par voie numérique pour que les choses ne s’arrêtent pas pendant les mois de confinement. Ces nouvelles pratiques commencent par des choses extrêmement simples et peuvent créer de nouvelles habitudes.
Je pense que le souhait de tous, c’est que l’on puisse, à un moment, refaire des réunions à plusieurs, avoir des assemblées générales qui permettent de se réunir tous ensemble et de partager. Mais, en même temps, le numérique répond à un certain nombre de difficultés ou d’enjeux que peuvent avoir les associations. Cela peut leur permettre d’échanger plus souvent avec leurs fédérations et associations dispersées sur le territoire et, finalement, créer une régularité nouvelle dans les échanges tout en conservant, on l’espère bien, des rencontres tous ensemble à certains moments.
Un grand merci à Frédérique Pfrunder pour ses réponses !
