
Growth hacking pour les associations : la nouvelle tendance ?

On oppose souvent les entreprises aux associations à but non lucratif.
En effet, l’objectif des premières est de maximiser leur profit tandis que les secondes œuvrent pour l'intérêt général. Cependant, ce n’est pas parce que leurs objectifs diffèrent que les moyens pour les atteindre doivent être différents.
Les associations éprouvent souvent une certaine pudeur vis-à-vis de la mise en place d’une stratégie marketing. Il ne faut pourtant pas en avoir honte, au contraire ! Les méthodes d’entreprises peuvent permettre à votre association de passer à l’étape supérieure. Parmi toutes ces méthodes, l’une d’elles vous sera essentielle dans le développement de votre association : le growth hacking.
Dans cet article, nous verrons ensemble :
Par avance toutes nos excuses pour les anglicismes utilisés au fil de cet article. Ceux-ci sont propres au domaine du marketing, et du growth hacking en particulier.
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Qu'est-ce que le growth hacking ?
Le growth hacking est un ensemble de stratégies et de tactiques expérimentales, souvent utilisées par les startups pour se développer de manière rapide et exponentielle.
L’objectif est de consommer le moins de ressources possible (temps, argent, capital humain) en maximisant les retours, principalement en revenus et en clients.
Cette méthode peut et doit être utilisée par les associations. En effet, ces dernières possèdent des problématiques semblables à celles des entreprises, notamment :
-
- Augmenter sa notoriété en augmentant le nombre de personnes intéressées par l’association,
- Augmenter l’engagement de ces personnes,
- Trouver de nouveaux adhérents afin de financer ses actions.
Dès lors, les associations peuvent utiliser le growth hacking pour :
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- Générer du trafic vers leur site web,
- Améliorer la collecte des données clients,
- Augmenter la notoriété de leur marque sur les réseaux sociaux,
- Attirer de nouveaux investisseurs.
La liste peut évidemment être complétée par d’autres besoins selon la situation de votre association. Il ne s’agit là que d’exemples parmi les plus courants.
Comment utiliser le growth hacking pour votre association ?
Pour les associations, le growth hacking peut répondre à différents enjeux. Voyons maintenant certaines des situations dans lesquelles il peut vous aider, et les méthodes concrètes pour y parvenir.
Le growth hacking pour augmenter le trafic vers son site et ses réseaux sociaux
Votre site internet est la vitrine de votre association. Or, plus les gens passent devant votre vitrine, plus vous avez de chance de les y faire entrer et acheter vos produits.
Voici quelques astuces pour y parvenir :
-
- Insérez le lien de votre site dans l’ensemble des signatures de mail de vos salariés et bénévoles,
- Mettez en place un module de bas de page (souvent appelé "footer") sur votre site, il permettra aux visiteurs d’accéder à vos réseaux sociaux,
- Ajoutez une extension (ou "plugin") qui permettra aux visiteurs de votre site internet de partager vos contenus sur les réseaux,
- Interagissez sur les réseaux sociaux avec des publications qui entrent dans votre secteur d’activité.
Pour aller un peu plus loin, vous pouvez également utiliser Google Ad Grants, vous aurez 10 000€ par mois offerts sur la mise en place de publicité et vous pourrez ainsi générer du trafic vers votre site web.
Pour en bénéficier, il suffit de faire une demande auprès de Google pour les associations. Seules les organisations caritatives peuvent bénéficier de ce programme. Dès que vous serez inscrit sur ce site, vous devrez faire approuver votre association via la procédure de Google Ad Grants.
Maximiser le nombre de contacts de sa base de données
Même si le nombre de visiteurs sur le site explose, cela ne veut pas dire que votre nombre d’adhérents va mécaniquement augmenter.
Pour cela, il faut mettre en place un plan de collecte sur le site internet. En effet, ce plan de collecte a deux objectifs principaux, il permet :
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- Aux adhérents d’être informés des actualités de l’association,
- Aux potentiels adhérents de finaliser leur engagement sur le site web.
Pour ce faire, vous pourrez mettre en place différents leviers de collecte, visant le plus souvent à collecter l’adresse mail de la personne ciblée :
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- Les "popups", des messages visant à collecter le mail du visiteur, qui apparaissent sur une page après X minutes passées sur votre site ou après une action définie,
- La "sidebar", un bandeau latéral avec un lien renvoyant vers une page définie,
- Les banderoles "inline", qui sont bien souvent situées au milieu des articles et qui invitent les internautes à s’abonner à la newsletter ou à devenir adhérent à l’association.
Améliorer la conversion des contacts de son association
Là encore, attirer du trafic vers les différents leviers de collecte ne suffit pas. Encore faut-il réussir à transformer ce trafic et ses données en adhérents, donateurs ou tout autre objectif fixé.
Pour cela, vos leviers de collecte doivent :
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- Expliciter clairement votre proposition de valeur,
- Afficher un message aussi personnalisé que possible,
- Évaluer le nombre de champs idéal contenus dans votre formulaire, pour avoir le bon équilibre entre qualité et quantité des contacts collectés,
- Contenir des visuels et des messages "A/B testés" autant que possible, ce qui revient à tester deux versions différentes puis à comparer leurs résultats pour conserver la plus performante.
Mettre en place une stratégie d'acquisition complète
L’essor de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et le développement des budgets qui y sont alloués offrent une opportunité à saisir. Ainsi, vous pouvez parfaitement démarcher directement ces entreprises.
On parle alors de "stratégie d’outbound marketing", par opposition à "l’inbound marketing". Le premier revient à faire le premier pas en contactant directement le public ciblé, quand le second consiste à créer du contenu pour le laisser venir vers vous.
Pour parvenir à faire de l'outbound, vous devrez :
- Identifier les profils pertinents (décideurs, directeurs RSE, etc.),
- Entrer en contact avec ces profils,
- Convertir ces contacts en donateurs/abonnés.
Identifier les profils les plus pertinents pour son association
Pour ce faire, vous allez devoir vous posez plusieurs questions : quelles sont mes cibles ? Où puis-je les trouver ? Comment puis-je les contacter ?
Dès lors, il vous faudra utiliser le réseau social qui vous convient le mieux. Dans 80% des cas, ce réseau social sera LinkedIn, idéal pour trouver de nouveaux partenariats d’entreprises.
Vous pouvez par exemple y utiliser Sales Navigator (l’un des produits LinkedIn), associé à Phantombuster. Avec ce duo d’outils, vous pouvez ainsi faire ce que l’on appelle en growth hacking du "scraping".
Commencez pardéfinir vos critères de ciblage en utilisant le moteur de recherche booléen afin d’identifier les bons profils à contacter. Ainsi, si vous souhaitez les "agences de communication interne", vous avez la possibilité d’aller chercher sur ce segment le profil qui vous intéresse et par exemple un "responsable RSE" en utilisant la fonction "AND" ("ET" en français, pour signifier au moteur que vous souhaitez croiser deux demandes).
Dans un second temps, il faudra récupérer les données de ces personnes. Pour ce faire, Phantombuster est la solution la plus efficace. Elle vous permet de récupérer l’ensemble des données des personnes ciblées (adresse Linkedin), ce qui vous permettra ensuite de les contacter. Cela vous permettra de récupérer les données extraites sur un document de type Excel ou Google Sheets.
Créer le contact avec ces profils-cibles
Pour ce faire, vous pouvez évidemment les contacter un par un. Toutefois, cela peut s’avérer chronophage et ce n’est pas non plus un gage de réussite.
C’est pourquoi nous vous conseillons d’utiliser un outil de growth hacking pour vous aider.
Parmi ces outils de prospection, we-connect.io, vous permet d’automatiser l’ensemble des ajouts, puis des scénarios de relance. Vous obtenez également une prévisualisation de chaque campagne, ainsi qu’une interface de discussion pour répondre aux publics ciblés.
L’objectif est depersonnaliser au maximum les messages et de les inviter à participer à un événement, ou encore de s’abonner à votre newsletter.
Vous pouvez ainsi augmenter de façon simple et rapide votre nombre de followers et d’abonnés à votre newsletter ce qui vous offrira un plus gros potentiel de donateurs / volontaires / suiveurs.
ll est intéressant de noter qu’il existe également des outils comme Waalaxy, qui permettent de mettre en place une prospection multicanale combinant LinkedIn, Twitter et bien sûr l’email afin de vous rapprocher de vos futurs donateurs.
Maximiser la conversion de ses contacts
Avant toute chose, il convient de bien déterminer votre objectif. Suivant les objectifs sélectionnés en amont de votre démarche de growth hacking, il conviendra alors d’utiliser différentes techniques et outils en conséquence.
Pour prendre un exemple très simple : si votre objectif est d’augmenter le nombre de donateurs, l’indicateur de réussite (ou "KPI") à surveiller sera le nombre de donateurs.
Ce taux de conversion se calcule en faisant un rapport entre le nombre de contacts donateurs dans votre base et le nombre total de contacts. Votre objectif peut donc être d’optimiser le passage de prospect à client (d’abonné ou suiveur à donateur).
Dans cette optique, il est fortement conseillé d’utiliser deux armes incontournables du growth hacking :
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- L’AB testing : déjà évoqué mais qui consiste à tester deux versions de vos campagnes d’email marketing ou de prospection sur LinkedIn sur un échantillon de votre base de prospects, puis à n’utiliser sur la masse que le message le plus performant ;
- Le copywriting : l’art de trouver les bons mots pour optimiser vos landing pages et plus globalement vos messages marketing. Ici, vous pouvez vous appuyer sur des méthodes éprouvées comme la méthode AIDA.
Mieux analyser ses données clients
La donnée client est une mine d’or pour votre association. L’analyser vous permet de vous améliorer sur les campagnes futures, et ainsi d’améliorer votre stratégie de marketing relationnel.
Vous pouvez notamment segmenter votre base entre les donateurs, les suiveurs actifs, les suiveurs inactifs.
Pour ce faire, nous vous conseillons d’utiliser un logiciel CRM marketing comme Sendinblue. Vous pourrez ainsi mettre en place des scénarios de bienvenue et de nurturing afin d’optimiser de fidéliser au maximum vos suiveurs.
Le nurturing consiste simplement à "nourrir" votre audience à l’aide de contenus, afin de créer de l’engagement avec votre association et, peu à peu, de l’amener vers l’action attendue (don, prise d’adhésion, etc.).
FAQ
🏴☠️ Qu’est-ce que le growth hacking ?
Le growth hacking est un ensemble de techniques utilisées pour se développer. Elle est généralement très utilisée par les startups, avec l’objectif de consommer le moins de ressources possible pour obtenir des résultats. En savoir plus
💡 A quoi peut servir le growth hacking pour une association ?
Comme une entreprise, une association a des objectifs : augmenter son nombre d’adhérents, de donateurs, d’acheteurs, fidéliser ses membres, etc. Or, il existe des techniques de growth hacking applicables pour chacun d’entre eux ! En savoir plus
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Conclusion
Et voilà, vous êtes déjà expert en growth hacking ! Si ces méthodes peuvent paraître inaccessibles, derrière un jargon complexe se cache en réalité beaucoup de bon sens et des actions assez simples à mettre en place.
Vous avez des questions ou d’autres techniques à proposer ? N’hésitez pas à nous le faire savoir en commentaire, nous nous ferons un plaisir de vous lire et de vous répondre !

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